Autour de Cassandre, Chute de Troie, etc.
2016-2018
Avec Adèle Gascuel, Marie Maucorps, Elodie Monteau, Nouch Papazian, Mathilde Papin
Coordination : Marie Maucorps
Nous inventons souvent des ateliers en lien avec nos créations, adaptés à chaque public concerné. Les interventions “autour du spectacle” Cassandre, Chute de Troie, etc., notamment, furent particulièrement riches.
Petit aperçu de nos aventures :
2016. Durant nos 7 semaines de tournée en partenariat avec les Alliances Françaises au Panama, Costa Rica, Nicaragua, Guatemala, Honduras et au Salvador, nous avons proposé des ateliers de théâtre (en français, espagnol et anglais) pour comédien-nes professionnel-les et amateur-ices, adultes ou enfants, autour de la mythologie grecque et du jeu d’acteur-ice en théâtre de rue et théâtre in situ. Ces ateliers ont parfois plutôt pris la forme d’échanges de pratiques et d’éléments culturels. Nous avons également mené des ateliers scolaires autour des représentations, et avons passé une semaine avec une classe du Lycée français de Managua à monter une création autour de la figure de Cassandre.
2017. Nous avons joué Cassandre, Chute de Troie, etc. au Centre Pénitentiaire du Havre et avons proposé deux jours d’ateliers sur le thème “Cassandre : voir l’avenir.”
2018. De nouveau au Centre Pénitentiaire du Havre, l’équipe des Cassandre a cette fois proposé une semaine d’ateliers autour du thème “nous sommes ici” à l’issue de laquelle nous avons joué un court spectacle avec les détenus participants à l’atelier.
“Nous sommes à mi-chemin d'un atelier de création de cinq jours au Centre Pénitentiaire du Havre avec dix détenus.
Nous étions déjà venues l'an dernier (on voit encore une affiche de Cassandre accrochée dans le bureau du gradé en chef) pour deux jours. Cette année, nous créons quelque chose directement avec les détenus, en jouant avec eux, en mêlant improvisations et récits et écrits et grands mouvements et petites choses, comme nous avons l'habitude de faire. Le thème, c'est "nous sommes ici", et on jouera devant d'autres détenus vendredi après midi, au gymnase.
D'ici là, les questions se bousculent. De genre, de normes, de limites. Et aussi, beaucoup, la question de ce que l'on vient chercher et apporter ici. Est-ce que c'est une bonne chose de fragiliser des carapaces qui devront ensuite se reconstruire vite fait bien fait pour survivre dans ce milieu si difficile une fois que nous serons reparties ? Est-ce qu'on le fait pour le "quelque chose" d'infime qui restera dans le coin d'un oeil ou d'un coeur, envers et contre tout ? Que veulent dire ces mots de "confiance", "bienveillance", "écoute", et même "imaginaire", dans des contextes aussi particuliers ?
Et pourtant, chaque jour, il tombe des perles à foison, et on s'émerveille et on s'accroche, il semblerait, à une variété très farouche d'espoir.”
N.
2018 toujours, nous sommes retournées en tournée au Mexique pour deux semaines, et avons à nouveau proposé des ateliers structurés à la fois autour de thèmes présents dans le spectacle : liens entre mythologie et actualité, rapport à la catastrophe et à l’engagement, rapport à l’avenir ; et autour de formes théâtrales : théâtre de rue et théâtre in situ, mélange de registres de langue, théâtre physique.